Questions fréquemment posées sur la façade
Les travaux de ravalement de façade, en rénovation comme en construction neuve, doivent être menés en fonction du support, des désordres rencontrés, des exigences normatives et de l’état de finition recherché.
La réussite d’un ravalement repose en particulier sur la préparation de surface. Il y a donc lieu de bien définir la qualité des peintures existantes, de vérifier leur comportement et tenue, et de ce fait, de savoir adapter les produits qui seront employés pour leur entretien.
Nous vous invitons à faire appel à notre service de Recommandation de Mise en Œuvre. Nos techniciens, répartis sur tout le territoire, établiront un diagnostic de votre chantier et vous proposeront des solutions sur-mesure. N’hésitez pas à faire appel à leurs services.
1. Quels sont les supports bruts ?
Les bétons
Banchés :
Bétons coulés sur chantier entre 2 banches généralement métalliques, ou en atelier sur une banche horizontale. Ils présentent une face extérieure de qualité soignée, et intérieure de qualité élémentaire. La présence d’huile de décoffrage oblige à porter un soin attentif à la préparation de surface avant mise en peinture.
Architectoniques :
Bétons préfabriqués moulés se présentant sous forme de modules à grands reliefs géométriques. Parfois réalisés en ciment blanc, ils composent souvent la totalité d’une façade.
Les enduits
Mortier de ciment, de chaux hydraulique ou aérienne, mortier bâtard (mélange de ciment et de chaux) recouvrant les maçonneries en briques, parpaings, moellons, ou blocs de béton.
Les enduits traditionnels :
D’aspect taloché ou structuré (ex : enduit « tyrolien ») ils sont appliqués à la main ou mécaniquement en 3 couches successives.
Les enduits monocouches :
D’aspect écrasé, gratté ou brut de projection, ils sont prédosés et teintés dans la masse en usine.
Les enduits bi-couches :
Ils sont mis en œuvre mécaniquement. L’uniformité d’aspect de la finition n’étant pas garantie, ils peuvent être complétés par des produits peinture.
Les carreaux de céramique et pâtes de verre
Carreaux de Céramique :
Petits éléments de terre cuite dont le plus courant est le grès cérame, se présentant en mosaïques de différentes dimensions 2 x 2 ou 7,5 x 7,5 cm, appliqués en fond de moule sur panneaux de béton.
Pâtes de verre :
Verre coloré moulé à froid avant cuisson se présentant en petits modules de 2x2 cm posés sur panneaux béton formant des éléments de façades.
Les Mortiers de plâtre CHAUX (MPC)
Plâtre gros de construction dans lequel sont ajoutés de la silice et de la chaux aérienne, cette dernière ayant pour effet d’améliorer la résistance à l’eau, la cohésion. Les MPC sont réalisés suivant les spécification du chapitre 13 du DTU 26.1.
Les bétons cellulaires
Matériau léger alvéolaire composé d’un mortier de ciment de sable fin et de poudre d’aluminium, durci et expansé par moulage en autoclave. Ce béton se présente sous forme de blocs ou de dalles. Seules ces dernières peuvent recevoir un système peinture en extérieur. Les blocs doivent recevoir un enduit conformément aux dispositions du chapitre 7 du DTU 26.1.
Les briques de parement
Matériau préfabriqué à base d’argiles cuites à calibrage déterminé, obtenu généralement par moulage. La pose s’effectue suivant un appareillage déterminé faisant apparaître des joints.
Les Pierres apparentes
Éléments constitutifs d’une paroi ou rapportés sur maçonnerie se présentant généralement sous forme de blocs de taille et de constitution variable. Chacun de ces éléments possède ses propres caractéristiques physiques et aspects, suivant la provenance.
Les Bétons de gravillons lavés et « mignonnettes »
Béton lavé constitué de gravillons calibrés plus ou moins gros formant le parement de surface. Se présente le plus souvent sous forme de panneaux ou dalles préfabriqués.
Les Bétons moulés
Béton moulé, préfabriqué, formant des éléments tels que : escaliers, trumeaux, appuis… ou de formes particulières.
2. Quels sont les supports peints ?
Les bétons peints
Les bétons anciennement peints sont en général recouverts des peintures suivantes :- Peinture film mince en phase solvant, comme la pliolite qui est réversible lors d’un chiffonnage à l’aide de son propre diluant.
- Peinture film mince en phase aqueuse qui présente souvent un aspect “usé” (type peinture vinylique).
- Revêtement Peinture Épais à grain fin ou grossier, grésé ou ribbé, dont il faut vérifier l’adhérence et l’insensibilité à l’eau.
- Polyuréthanne, sur les bétons architectoniques, qui peut être farinant.
Les mortiers de Ciment Peints
Les mortiers de ciment se présentent sous un aspect lisse (taloché fin) ou structuré (projeté). Ils sont généralement recouverts par une peinture lisse en phase aqueuse ou solvantée, ou légèrement structurée (Revêtement Semi Épais). Ils peuvent avoir été peints par une peinture silicatée qui se reconnaît par son insensibilité aux solvants et à la flamme.
Les Carreaux De Céramique
Les façades réalisées en carreaux de céramiques présentent parfois des fissurations. Dans ce cas, elles sont souvent recouvertes d’un système d’imperméabilité incolore ou pigmenté avec armature rapportée.
3. Comment réaliser les tests de l’étude préalable ?
Les tests sont réalisés suivant un ordre chronologique décrit dans l’annexe B de la norme NF DTU 42.1. A chaque étape, si le résultat correspond aux caractéristiques définies par la norme et de ce fait jugé « Bon », le test suivant peut-être exécuté. A chaque test, tout résultat « Mauvais » conduit au décapage des anciennes peintures ou revêtements. Si tous les résultats sont « Bons » la peinture peut être conservée.
L’Aspect
Vérifier l’aspect du revêtement. Il doit être en bon état et ne présenter ni écaillage, ni décollement.
L’Adhérence par quadrillage à sec
Le revêtement est incisé jusqu’au support, sous la forme d’un quadrillage formé de 6 lignes horizontales et verticales. Celles-ci sont espacées de 2 mm sur les films minces (exemple pliolite) et de 5 mm pour les revêtements semi épais et épais. Les résultats sont appréciés suivant le tableau A1 de la norme. Ils sont « Bons » lorsque les décollements ne dépassent pas 15% de la zone quadrillée.
L’Adhérence par plots
Si les tests de quadrillage sont douteux, des plots métalliques de 50 mm de diamètre sont collés sur le revêtement et sont arrachés à l’aide d’un dynamomètre. 5 mesures par zone (éléments de façade, pignon…) sont effectuées. Le résultat est “Bon” quand la valeur d’arrachement du revêtement est égale ou supérieure à 0,3 Mpa en rupture cohésive et 0,5 Mpa en rupture adhésive.
La Susceptibilité à l’eau
Humidifier l’ancien revêtement avec une éponge imbibée d’eau pendant 30 minutes. Le revêtement ne doit pas présenter d’altération visuelle, gonflement ou ramollissement pour être considéré comme « Bon ».
Le Quadrillage humide
Ce test est réalisé dans les mêmes conditions que le quadrillage à sec sur les zones humidifiées lors de l’essai de détrempe à l’eau. Il est admis jusqu’à 35% de décollement de la zone quadrillée.
NB : pour plus d’informations, se reporter aux tableaux A1 et schéma chronologique et décisionnel de la norme NF DTU 42.1 P1-1.
4. Quels sont les désordres les plus courants et comment les traiter ?
De la qualité du traitement des désordres rencontrés dépend largement la pérennité de vos travaux et de vos investissements. Les travaux préparatoires devront être menés conformément à la législation en vigueur. Les travaux de mise en peinture seront engagés après cette étape préparatoire.
Bullage
Défaut de finition superficiel du béton caractérisé par l’apparition de bulles ou de pores (petites cavités).
➤Traitement : Ragréage localisé ou généralisé suivant l’importance des zones.
Micro-organismes / Cryptogames
Altérations biologiques, mousses se développant en présence d’humidité, champignons, lichens, algues polluant les supports et pouvant provoquer des traces colorées (noires, rouges…).
➤Traitement : Lavage haute pression, brossage + traitement anticryptogamique.
Efflorescence
Formation de cristaux apparaissant à la surface d’un support, provenant du matériau et entraînés par migration de la vapeur d’eau.
➤ Traitement : Brossage, grattage.
Descellement
Désolidarisation accidentelle d’un élément par destruction ou rupture du scellement (ex : mortier qui le fixait à la maçonnerie).
➤ Traitement : Dégager le scellement, nettoyer les côtés et reboucher.
Eclats (épaufrure, écornure)
Eclat d’une pièce maçonnée, d’un élément béton, généralement dans une arête ou un angle. Exemple : éclat d’un linteau de fenêtre.
➤ Traitement : Piquage, réalisation d’un coffrage, réfection à l’aide d’un mortier polymère ciment.
Eclats de béton dus à l’oxydation des fers à béton
Corrosion des armatures métalliques du béton due à une diminution de son pH (carbonatation) et entraînant une augmentation de volume du fer et un éclatement du béton.
➤ Traitement :
-
Eliminer les parties non adhérentes.
-
Dégager le fer, le passiver après élimination de la rouille.
-
Reboucher à l’aide d’un mortier de liant mixte polymère-ciment ou mortier de résines époxydiques (cf norme NF DTU 42-1 annexe B).
Farinage
Apparition d’une poudre fine de très faible adhérence à la surface d’un feuil de peinture, provenant de la destruction d’un ou plusieurs de ses constituants.
➤ Traitement : Lavage haute pression. Impression adaptée à la nature de la peinture existante.
Ecaillage / Décollement
Séparation par plages d’une ou plusieurs couches d’un feuil de peinture et/ou des couches sous-jacentes du subjectile.
➤ Traitement :
-
Localisé : brossage, grattage.
-
Généralisé : décapage.
Effet fantôme
Tracé des éléments de maçonnerie, parpaings ou briques, visible à la surface des enduits. Cet effet est souvent plus accentué par temps de pluie.
➤ Traitement : Après préparation de surface application d’un revêtement semi-épais.
Faïençage
Réseau d’ouvertures linéaires du fond de faible largeur, se présentant sous la forme d’un maillage d’environ 20cm de côté. Ce réseau intéresse la partie superficielle des enduits.
➤ Traitement : Application d’un revêtement de classe D3.
Micro-fissures
Ouvertures linéaires du support dont la largeur est inférieure à 0,2mm, elles peuvent constituer un réseau dans le cas de mortier à base de liants hydrauliques.
➤ Traitement : Laisser en l’état + système d’imperméabilité de classe I1 (voir norme NF DTU 42.1).
Fissures :
Ouvertures linéaires, de formes plus ou moins régulières, du support dont la largeur est comprise entre 0,2 mm et 2 mm. Les fissures peuvent être présentes en partie courante des façades ou localisées à des points particuliers tels que chaînages, acrotères, il s’agit dans ce cas de fissures dites de structure.
➤ Traitement :
Fissures réparties dans la façade : Mise en oeuvre d’un système d’imperméabilité de classe I2, I3 ou I4 adapté aux caractéristiques et au nombre de fissures (cf norme NF DTU 42.1).
Fissures de structure (au niveau des acrotères par exemple) 3 cas sont possibles :
-
La fissure est laissée en l’état puis recouverte d’un système de classe I4.
-
La fissure est ouverte au minimum de 5 x 5mm, elle est calfeutrée et recouverte d’un système de classe I4.
-
La fissure est transformée en joint et rebouchée à l’aide d’un mastic.
Pour plus de précision, voir norme NF DTU 42.1.
Lézarde
Ouvertures du support dont la largeur est supérieure à 2 mm.
➤ Traitement : Désordre ne pouvant être traité par système peinture. Réaliser une étude déterminant l’origine et l’évolution prévisible, réaliser un traitement approprié.
5. Qu’est qu’un travail de décoration en façade ?
Les films minces, les Revêtements de Peinture Epais, les Revêtements Semi-Epais, les peintures microporeuses.
Celles-ci distinguent trois classes de performances pour les travaux en construction neuve ou en rénovation : D1 - D2 - D3.
6. Quels sont les systèmes de décoration ?
7. Quand faire des travaux d’imperméabilité ?
Les produits peinture d’imperméabilité doivent satisfaire à des critères de résistance au passage de l’eau de pluie et à différentes propriétés (tenue au cloquage, perméance à la vapeur d’eau, adhérence, imperméabilité à l’eau). Celles-ci sont spécifiées par la norme NF DTU 42.1, comme vu précédemment.
La mise en œuvre doit être conforme à la Norme NF DTU 42.1. Celle-ci distingue quatre classes de performances pour les travaux de réfection sur façades en service : I1 - I2 - I3 - I4.